Tu as un spectacle. Il est bon. Tu en es fier. Mais il ne se vend pas tout seul.
Dans la jungle du spectacle vivant, où l’offre explose et les opportunités se raréfient, le marketing numérique n’est plus une option, c’est une compétence essentielle. Non pas pour remplacer ton art par des algorithmes, mais pour le faire rayonner auprès des bonnes personnes, au bon moment, avec les bons outils.
Voici 7 bonnes pratiques, simples mais puissantes, pour t'aider à mieux promouvoir tes spectacles et à rentrer des dates.
Clarifie ton offre avant de communiquer
Avant de publier quoi que ce soit, réponds à ces questions :
- Quel est le genre de ton spectacle ?
- À qui s’adresse-t-il ?
- Quel est ton format (jauge, durée, contraintes techniques) ?
- Combien coûte-t-il ?
- Où es-tu prêt à te produire ?
Tu ne vends pas « un spectacle », tu proposes une solution artistique adaptée à un certain type de lieu, de public, de budget. Cette clarté, tu dois la formuler d’abord pour toi-même – c’est le socle de ta communication.
Pour aller plus loin : Je vends mes spectacles par email-guide pratique.
Utilise l’email comme une arme stratégique
L’emailing reste un des outils les plus efficaces pour vendre tes spectacles, à condition de ne pas envoyer de messages génériques.
Utilise un fichier bien qualifié (comme Prospectacles), filtre les lieux pertinents avec Google Sheets, et adapte ton message à chaque contact : nom, type de lieu, période de programmation, etc.
Un bon email, c’est court, ciblé et soigné :
- Un objet accrocheur
- Une présentation synthétique de ton spectacle
- Un lien vers ton EPK
- Une proposition concrète de date ou de prise de contact
Soigne ta vitrine Facebook
Facebook reste un espace de prospection redoutable. À condition d’en faire une vitrine artistique crédible et cohérente.
✅ Photo de profil + couverture = identité visuelle claire
✅ Bio engageante = parcours + spécialité artistique
✅ Publications régulières = actualité + extraits pro
✅ Réseaux ciblés = rejoins des groupes actifs et interagis
Spoiler : le programmateur est souvent là, tapi dans l’ombre, lisant sans commenter. Donne-lui envie de cliquer sur ton profil.
Pour aller plus loin : Je communique sur Facebook- guide pratique.
Prépare un EPK béton
Ton EPK (Electronic Press Kit) est ta carte de visite professionnelle.
Il doit contenir :
- Ta bio courte, claire, crédible
- Une description précise du spectacle (thème, esthétique, durée…)
- Tes photos et vidéos pro
- Tes revues de presse
- Ta fiche technique bien pensée
C’est ce document que tu envoies aux salles, festivals, agents. Il doit donner envie et rassurer en quelques minutes.
Pour aller plus loin : Je réalise mon dossier de production- guide pratique
Calcule ton prix intelligemment
Le bon prix, c’est celui qui est à la fois viable pour toi et acceptable pour le lieu.
Une méthode simple : jauge du lieu × 10 € = prix de base
(par exemple : une salle de 80 places = 800 €)
Ensuite, tu ajustes selon :
- Tes coûts fixes (création, répétitions, etc.)
- Tes frais variables (transport, hébergement)
- Tes ambitions (rentabilité, marge, diffusion large)
Pour aller plus loin : Je définis le prix de vente de mon spectacle- guide pratique
Segmente ta prospection avec Prospectacles
Le fichier Prospectacles te permet de :
- Filtrer les lieux par taille, genre, territoire
- Identifier les bons interlocuteurs
- Adapter tes envois avec YAMM ou Dataxrop sur Google Sheets
Tu peux créer des sous-annuaires ultra-ciblés (ex : "salles < 80 places en Normandie programmant du théâtre contemporain entre septembre et décembre").
C’est la base de toute prospection 2.0 intelligente.
Multiplie les formats et les supports
Ton spectacle peut vivre sous plusieurs formes :
- Vidéos teaser (30-90s)
- Captation longue (5-10 min)
- Posts thématiques (extrait sonore, visuel, citation)
👉 Ne balance pas tout d’un coup. Publie de manière régulière, rythmée, scénarisée. Crée du suspense. Fais vivre ton univers.
Plus ton projet est décliné en formats variés, plus il peut toucher des publics différents, sur des circuits différents : pro, public, presse, réseaux, etc.
Pour conclure
Tu n’as pas besoin d’être un community manager ni un commercial de choc pour vendre tes spectacles. Tu as besoin d’outils simples, d’une stratégie claire et de régularité.
Le marketing numérique, ce n’est pas se trahir, c’est se donner les moyens d’exister. Alors, artiste-omni, n’attends pas qu’on vienne te chercher. Va chercher ton public.
Et souviens-toi : chaque post, chaque email, chaque fiche est une invitation à te rejoindre dans ton imaginaire. C’est cela que tu vends. Pas juste un show. Un moment de vie.